30-31 mars et 1er Avril 2026

Les journées annuelles du réseau HIDIM se tiendront à Paris, sur le campus de l'université Paris Cité, dans le bâtiment Condorcet, amphithéâtre Pierre Gilles de Genes (pour les séances plénières).

Le 30 mars et le 31 mars matin sont réservés aux jeunes chercheur-ses. Le 31 mars après-midi et le 1er avril sont les journées de tout le réseau. 

Appel à communication

Traces et matérialités : approches historiques et didactiques 

Des tablettes mésopotamiennes, une copie d'algèbre linéaire, le manuscrit d’une mathématicienne, l’écriture d’une équation sur un tableau noir mais aussi une machine à calculer ou un ellipsographe : les artefacts matériels peuvent témoigner de nombreux processus d'étude passés et présents. Ces traces de l'activité mathématique intéressent la recherche en histoire comme en didactique des mathématiques. Elles nous invitent aujourd’hui à croiser nos réflexions sur ces sujets. 

En didactique, par exemple, on peut mentionner que l'emploi de symboles mathématiques par des élèves est l’occasion d’interroger leur instrumentalité. On peut également mentionner le fait que la présence de tablettes d’argile aussi bien que de manuels numériques nous renseignent sur les ressources curriculaires. En histoire, on peut citer les manuscrits et brouillons des mathématicien·nes, qui permettent d'observer les chemins, parfois longs et sinueux, empruntés par leur auteur·rice, mais aussi souligner que les choix effectués en cours de route, parfois collectivement, peuvent être révélés par telle ou telle marque. Dans les deux disciplines, les écritures sont autant de marques de la diffusion ou non diffusion de certaines pratiques. La production du savoir, son partage et sa diffusion s'incarnent plus généralement au sein d'une grande variétés de dispositifs techniques et les résultats de la recherche gardent souvent la trace d’un certain nombre de ces pratiques. En ce sens, ces artefacts matériels nous permettent de reconstituer l'activité mathématicienne en train de se faire. 

Nous ne faisons qu'esquisser ici les nombreuses voies à explorer autour de la matérialité des mathématiques, de leur pratique et de leur écriture et des possibilités de reconstitution des gestes mathématiques à partir des traces laissées par celles-ci. Ces journées d'étude permettront la mise en regard de questionnements historiques et didactiques, en privilégiant trois axes au sein de cette thématique très large. Les contributions proposées peuvent être de nature théorique et/ou méthodologique, elles peuvent également concerner des études de cas.

Axe 1 : Travail mathématique et matérialité des sources

• De la production écrite à la reconstitution du geste mathématique
• Matérialité de l'activité en histoire, instruments de l'activité en didactique
• Traces à l'ère numérique  
• Historicité et instrumentalité des symboles mathématiques
• Analyses génétiques entre didactique et histoire  

Axe 2 : Traces de l'activité collective, mise en réseau, communautés

• Circulation des pratiques, diffusion des notations
• Édition et traces de l'activité éditoriale
• Cultures mathématiques à travers et par-delà les écritures
• Traces et dynamiques collectives
• Ethnomathématiques et pratiques non-académiques

Axe 3 :  Traces et institutions

• Les ressources curriculaires et leur matérialité
• Textes et institutions

Ces esquisses de problématiques ne sont que des suggestions et les participantes et participants sont encouragé·es à se saisir du thème comme il leur convient. Le travail mené lors des journées constituera une étape dans un processus visant à la production d'un ouvrage sur le thème des journées (mais il n'y aura pas d'actes publiés). 

Modalités de proposition de contribution :    

Date limite de soumission le 30 janvier 2026

Soumettre un résumé de 250 à 500 mots, hors références bibliographiques. Maximum 5 références bibliographiques.

Soumission sur le site du colloque : lien

Résultat d'acceptation le 15 février 2026.